Voici l'article sur Carl Barks dans la Dynastie Donald Duck - Tome 01, page 9 :
"Né en 1901 à Merrill dans l'Oregon, contemporain de Walt Disney, Barks s'essaye à divers métiers avant d'être engagé dans les studios d'animation Disney. À la différence d'autres auteurs de BD, la vocation de Barks est tardive : il a en effet plus de quarante ans quand il réalise sa première histoire. Nous sommes en 1942, en plein conflit mondial. Presque immédiatement, à l'approbation générale, Barks décide de signer aussi les scénarios de ses bandes. Il crée entre autres, par ordre d'apparition, le voisin revêche
Lagrogne (Mr. J. Jones, 1943), la cité de
Donaldville (Duckburg, 1944), l'archimultimilliardaire
Balthazar Picsou (Uncle Scrooge McDuck, 1947), le dandy paresseux
Gontran Bonheur (Gladstone Gander, 1948), le groupe scout des
Castors Juniors (Junior Woodchucks, 1951), les bandits maladroits de la
Rapetou S.A. (Beagle Boys Inc., 1951), l'inventeur fantasque
Géo Trouvetou (Gyro Gearloose, 1952), le hargneux capitaliste sud-africain
Archibald Gripsou (Flintheart Glomgold, 1956), le petit robot à tête d'ampoule électrique
Filament (Little Helper, 1956), le riche adversaire
Flairsou (John D. Rockerduck, 1961), la sorcière napolitaine
Miss-Tick (Magica DeSpell, 1961). Pour la richesse de ses intrigues, pour son ironie mordante et incomparable, pour son graphisme aux bases classiques qui sert parfaitement les dialogues (ses personnage sont de véritables acteurs), Barks peut être qualifié de génie. Mais c'est aussi un génie prolifique : même si d'autres auteurs, pas seulement disneyiens, ont créés de riches oeuvres d'art en bandes dessinées, personne n'a jamais égalé Barks en termes de production de chefs-d'oeuvres. Pour toutes ces raisons, une foule de dessinateurs et de scénaristes s'accordent pour définir Barks comme "le plus grand raconteur d'histoires du XXe siècle."
(La Dynastie Donald Duck - Tome 01 aux éditions Glénat, 29,00€.)